Le Pradet, neuvième représentation - à l'Espace des Arts |
| Au mois d'octobre 2014, sur une idée de
mon ami Jean-Yves Clément, je prenais mes premiers
contacts avec la Mairie du Pradet où j'ai rencontré
Madame Bénédicte Le Moigne, Conseillère Municipale
déléguée à l'Art et à la Culture, à qui j'ai
présenté la pièce "Le Serment de l'Orane".
J'étais accompagné de mes amis Patrick et Annie De
Tourtier, habitants de cette bonne ville de Piednoirie.
Entre cette première réunion et la représentation du
25 octobre 2015, il s'est donc écoulé un an. Un an de
travail d'une équipe soudée avec mes amis de jeunesse
Alain Cerdan et Pierre Gallart, mais aussi
Jean-Louis Traverse, sous la bannière de l'Amicale des
Oraniens du Var dont la Présidente, Madame Jeanne
Botella, avec l'aide de Madame Andrée Buton, a
contracté avec le service Culture de la Mairie pour
l'utilisation du théâtre. Jusqu'à cet accord, tout a
été compliqué. Après cet accord, rien n'a été
simple. Mais la représentation a enfin eu lieu dans un
théâtre comble. Il a fallu un énorme effort de communication et l'utilisation de nombreux relais pour y arriver. L'espace des Arts nous permettait de recevoir 199 spectateurs. Nous avons eu environ 240 demandes de billets ! Les présents ont été heureux de vivre cet évènement; les autres amèrement déçus. Cette situation a généré plusieurs idées autour d'une possible nouvelle représentations dans la même zone géographique. Personne n'écarte cette idée, y compris les spectateurs présents, qui sont prêts, pour nombre d'entre eux, à revoir la pièce et à proposer à leurs relations familiales ou amicales de les accompagner. Souvent, ils pensent y faire participer leurs enfants et leur amis "non Pieds-Noirs". Pourquoi cet engouement ? Probablement parce que le caractère historique de la pièce suscite de l'intérêt ou de la curiosité, et que sa forme et son contenu n'ont pas laissé indifférents les quelques 1500 spectateurs qui ont déjà participé à l'une ou l'autre des représentations, mais très prioritairement parce que l'interprétation des acteurs est remarquable et que la direction du metteur en scène, Gille Galiano, ne l'est pas moins. Ces qualités de la troupe sont maintenant connues, diffusées, reproduites et colportées grâce… au téléphone Pieds-Noirs. Que s'est-il passé au Pradet au moment de l'aboutissement de nos efforts ? Nous avons bénéficié d'une salle parfaitement adaptée et équipée pour recevoir notre pièce. Nous avons travaillé avec les régisseurs du théâtre, particulièrement compétents et affables, très soucieux de satisfaire nos besoins techniques. Nous avons accueilli cent quatre-vingt-dix-neuf personnes, attentives et disciplinées d'abord, puis enthousiastes lorsque les moments importants de la pièce donnaient aux acteurs la possibilité d'exprimer leur talent et de donner au texte un maximum d'intérêt. Alors, les applaudissements n'ont pas manqué. La communion entre le public et les acteurs a rapidement baignée dans l'émotion et nous avons pu voir des yeux humides dans les rangées alors que sur scène la main d'une comédienne tremblait, tellement elle était prise dans son rôle et dans son application à retracer des moments qu'elle n'avait pourtant pas vécus, mais que ces personnes qui la suivaient avaient eux-mêmes eu à endurer. Le régisseur lumière de la troupe, la costumière-maquilleuse, les diaporamas et plus généralement le bruitage, ajoutaient au spectacle la touche de réalisme qui créait l'osmose; symbiose entre la scène et la salle, mais aussi fusion du présent avec le passé. A la fin du spectacle, "Le Serment" ajoutait à l'émotion une touche d'optimisme qui rappelait le courage et le désir de réussir leur deuxième vie à ceux qui avaient vécu cette partie intense de l'histoire de France, voici plus d'un demi-siècle. Une partie d'entre eux étaient là, présents dans la salle, et en même temps, ailleurs, là-bas loin dans l'espace et dans le temps. C'était leur vie. C'est "leur pièce". De nombreux enfants et petits-enfants, accompagnant leurs parents ou grands-parents, ont ainsi découvert quelques aspects de notre histoire et il y a eu probablement quelques échanges profitables après la représentation, au sein même des familles. Nos amis "non Pieds-Noirs" présents ont également pu compléter leur connaissance de notre histoire, c'est-à-dire de l'histoire de France, et ils ont peut-être mieux compris leurs amis qui sont arrivés, voici un demi-siècle… en venant de nulle part. La pièce a été interprétée par : Françoise Crescente, Jeanne Lambert, Sandrine Laurans, Jean-Claude Barral, Michel Barret, Amine Benkhelfallah, Patrice Faure, Eugène Merciecca, Jérôme Palmer, sous la direction de Gilles Galiano. A la gestion technique nous avions Fanny Subra (costumière - maquilleuse) et Jérémie Pinna (régisseur lumière) aidés par Stéphane et Vincent, régisseurs du théâtre. C'était la neuvième représentation de "Le Serment de l'Orane". Dans quelques mois nous aurons le plaisir de proposer les dixième et onzième représentations à Marseille, au théâtre du Lacydon, le 13 mars 2016, et à Fos-sur-Mer, au théâtre du Centre Culturel Marcel Pagnol, le 20 mars 2016. Plaise à Dieu que je vive encore, avec mon épouse Françoise dont l'aide m'est particulièrement précieuse, ces instants où les amis, connus ou inconnus, de ma communauté me dise "merci". Récompense suprême !
Article de Var Matin paru le 26 octobre 2015
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Mise en place du décor et répétition générale |
